Cet automne nous avons eu la joie de recevoir une jeune photographe, Cloé Harent, qui parcours les fermes alternatives et le monde paysan afin d’immortaliser des petits instants du quotidien. Lauréate du prix INSEM de la photographie documentaire en 2021, vous pouvez visiter son site par ici https://www.cloeharent.com/ Outre un nombre impressionnant de photos, elle nous a offert ce petit article avant de partir.
Mon séjour à l’écolieu de La Peyre
Plantons le décor. Nous sommes en Ariège, sur le flanc sud de la vallée à côté du village d’Ercé. J’y ai passé 15 jours au total. Le paysage est incroyable. Perché à 1100 mètres d’altitude à environ 20 min de marche de la première route, tu te retrouves tous les jours avec une vue imprenable sur la vallée. Quelques fois une vue dégagée d’autres fois au-dessus d’une mer de nuages ou la tête dans la brume.
Voici Patrick et Colie, qui nous accueillent dans leur paradis sauvage. Concrètement, on ne chôme pas à La Peyre. Pour atteindre cette autonomie alimentaire, pas d’autre secret que l’action
Une journée ici comment à 9h00. Tu peux déjeuner et te prendre un bon pit café à condition de se motiver
On travaille jusqu’à 18h00 et puis Jordi va chercher les chèvres dans la montagne. Elles sont en totale liberté alors ça peut durer 5 min à 3h00 pour les trouver. Colie à son poste s’en va à leur recherche. Nous partons avec Maude et Jordi. Dur dur, Jordi court presque dans la montagne, je traîne derrière… On arrive au premier plateau, on s’arrête, on écoute, on continue. Deuxième plateau, ah, on entend au loin des cloches ! Mais il a fallu quand même un peu de temps avant de toutes les trouver ! Ce jour-là, une ambiance humide se tapissait d’une fine brume de couleur froide la forêt. C’était beau. Je venais de rencontrer Maude, Wwoofeuse belge de 35 ans, et clic, elle met son bâton de marche et écoute Jordi lui expliquer la façon de se repérer dans la forêt. Elle a décidé d’y rester un mois alors elle droit être autonome sur cette tâche.
Ah, enfin trouvées ! On redescend dans la pente abrupte et boueuse en essayant de ne pas tomber !
En attendant, Caroline faisait à manger en bas. Une bonne soupe chaude nous attendait dans la caravane.
Et puis au lit, la nuit commence à tomber vite, je remonte dans ma cabane, avec Maude, Caroline dans son petit tipi, Jordi au-dessus des oies et Patrick dans sa maisonnette. Une petite lecture que m’a prêtée Patrick qui m’a accompagnée tout le long du séjour « Mon enfance sauvage » parfait endroit pour se plonger dans le récit de Maria Djalla Longa.